À la découverte des enclos paroissiaux autour de Landerneau
Ce circuit de 55 km, réalisable en une demi-journée en voiture, vous emmène découvrir les plus beaux enclos paroissiaux de la région, éléments incontournables du patrimoine historique et religieux en Bretagne.
Eglise de La Martyre
Enclos paroissial de La Martyre
Kandi de Mescoat à Ploudiry
Trémaouézan
L’enclos paroissial de Trémaouézan
La première pépite de votre voyage se situe à Trémaouézan, petit village de 500 âmes. Son enclos paroissial est sans doute l’un des plus beaux de la région, tant il impressionne par sa taille et sa richesse. Il faut dire que la paroisse a longtemps été le lieu de pèlerinages autour des deux fontaines sacrées, par un peuple vivant sous la menace de nombreuses épidémies. Prenez le temps de découvrir tous les détails, comme les statues des apôtres ou la lune sur le porche monumental, œuvre du sculpteur Roland Doré de Landerneau.
La Roche-Maurice
L’enclos paroissial de La Roche Maurice
Levez le nez ! Son clocher est considéré comme l’un des plus beaux du Léon. Ici aussi, les nombreux détails invitent à prendre le temps de scruter le bâtiment sous toutes ses coutures. Et l’émerveillement ne s’arrête pas là : en entrant dans l’église Saint-Yves, édifiée entre le XVIè et XVIIè siècles, vous serez happé par le grand vitrail de la Passion : 21 m², rien que cela ! Il s’agit du 2e plus grand vitrail de Bretagne. Autre trésor : le jubé et ses personnages grotesques et les sablières mêlant scènes religieuses et profanes.
Ploudiry
L’enclos paroissial de Ploudiry
Jusqu’à la Révolution, Ploudiry était la paroisse la plus vaste et la plus riche du Léon. Cela explique la richesse de son enclos paroissial, qui n’a cessé d’être embelli au cours de plusieurs siècles d’une économie prospère. Premier émerveillement : le passage sous le porche monumental de 1685, impressionnant par sa grandeur et la finesse de ses détails. L’intérieur de l’église dévoile également de magnifiques ouvrages et notamment les retables ou la chaire à prêcher. Comme dans beaucoup d’édifices construits dans les périodes où les épidémies faisaient rage, on retrouve la représentation de la mort à travers le personnage de l’Ankou.
Les kanndi
Sur votre chemin, arrêtez-vous au kanndi de Mescoat à Ploudiry, que vous pouvez visiter. Les kanndi étaient autrefois des blanchisseries rurales, constructions typiques du nord Finistère liées à l’activité linière qui a longtemps été une manne économique pour la Bretagne. Le fil de lin y était blanchi avant d’être tissé.
La Martyre
L’enclos paroissial de La Martyre
Bienvenue dans l’enclos paroissial le plus ancien du Léon, classé Monument Historique. Sa particularité : la porte triomphale est surmontée d’un calvaire à 3 croix et d’un chemin de ronde. Il s’agissait d’un poste de guet pour surveiller la foule lors des foires, jusqu’au XVIIè siècle. L’enclos, fortifié, servait également de lieu de rassemblement aux soldats du seigneur de la Roche-Maurice. À l’intérieur, plusieurs éléments sont remarquables : la sacristie et sa grande coupole ronde, le vitrail de la Passion restauré en 2009, le clocher et les sablières polychromes. Comme souvent, on y retrouve sous le porche la représentation de l’Ankou, personnification de la mort en Bretagne.
Tréflévénez
L’enclos paroissial de Tréflévénez
Votre prochaine étape se situe à Tréflévénez. Ne vous fiez pas à son apparente sobriété comparée au faste de ses voisins : ce lieu regorge de trésors et de surprises insoupçonnées ! Pour les découvrir, il faut pénétrer à l’intérieur de l’église Saint-Pierre. Et ouvrez bien vos mirettes : des couleurs délicates, du bleu, du blanc, de l’or, assez atypiques dans les édifices religieux bretons, donnent à l’endroit son caractère unique. On ne vous dévoile pas tout pour vous laisser la surprise… mais bien d’autres choses sont à découvrir ! En sortant, admirez le panorama sur la campagne vallonnée, à la naissance des Monts d’Arrée !
Uniquement en Finistère
Les enclos paroissiaux
Typiques de l’architecture religieuse bretonne, les enclos paroissiaux ont, pour la plupart été érigés entre le XVè et le XVIIè siècle, période de forte prospérité économique en Bretagne, et notamment dans le nord du Finistère. Les enclos affichent fièrement la richesse d’une paroisse, que l’on exposait notamment à l’occasion des foires marchandes de renommée internationale qui prenaient place dans les petits bourgs autour de Landerneau ou du pays de Morlaix.
À l’intérieur d’un mur d’enceinte dans lequel on pénètre par une porte triomphale, on trouve généralement : l’église, un calvaire, un ossuaire, un cimetière, une fontaine et parfois une chapelle.
Pour tout connaître des enclos paroissiaux en Finistère, direction le Centre d’interprétation à Guimiliau !
Pencran
L’enclos paroissial de Pencran
Retour à des modèles d’édifices religieux plus traditionnels, mais non moins admirables. À Pencran, c’est le porche sud de l’enclos qui accroche l’œil par son décor : il abrite les 12 apôtres dans une flamboyante niche. Quant au clocher, il contient l’une des plus anciennes cloches du Finistère. À l’intérieur, ne manquez pas la pièce maîtresse, la Descente de Croix datant de 1517 et les sablières fantaisistes mêlant les visages humains et animaux.
Dirinon
L’enclos paroissial de Dirinon
Rendez-vous à Dirinon pour la dernière étape. Ici, l’histoire se mêle à la légende et notamment celle de l’irlandaise Sainte-Nonne, jeune religieuse qui a fui sa terre natale, le Pays de Galles, après avoir été abusée par un prince. Elle trouve refuge en Armorique où elle fonde un ermitage sous les chênes : Dirinon (= « les chênes de la nonne »). Elle donne naissance à un enfant, Divy, devenu ensuite patron du Pays de Galles, et l’on dit que le rocher sur lequel elle se trouvait s’est amolli pour former un berceau pour l’enfant. À l’intérieur de la chapelle, un impressionnant gisant, daté du milieu du XVè siècle, est consacré à Sainte-Nonne. Entrez également dans l’église, qui réserve son lot de surprises… n’oubliez pas de lever les yeux vers la voûte !
